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Le système de santé marocain : les points forts et les points faibles

Le système de santé marocain : les points forts et les points faibles

  • 2019-10-12
  • RADI1
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Lorsque l’on déménage à l’étranger, avoir un bon système de santé c’est important. Découvrez dans cet article les points forts et les points faibles du système de santé marocain ainsi que nos conseils et informations sur le régime santé à choisir. Si vous êtes un expatrié français au Maroc vous aurez le choix entre trois types de régimes de santé : le système de santé marocain AMO, l’AMO en combinaison avec une complémentaire privée ou une assurance internationale.

Le système de santé public au Maroc, AMO

L’AMO est le régime de santé public marocain de base. S’il offre une couverture importante, il présente également un certain nombre de faiblesses dont il est important d’avoir connaissance lorsque l’on s’expatrie au Maroc.

Qui peut y prétendre?

Depuis 2002, l’AMO est obligatoire pour tous les salariés au Maroc. Néanmoins, vous ne pourrez bénéficier d’une couverture médicale qu’à compter de votre 55ème jour de cotisation. Si vous êtes marié alors votre conjoint est également couvert par votre assurance santé. Il en va de même pour les enfants à charge non mariés et âgés de moins de 21 ans.

Le cout de l’AMO est de 4% du salaire brut du salarié réparti à parts égales entre l’employeur et le salarié. C’est à votre entreprise de vous enregistrer auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cet enregistrement sera confirmé environ un mois plus tard avec la réception de votre carte d’enregistrement s’il s’agit de votre première immatriculation auprès du système de santé marocain.

Attention, si vos cotisations ne sont pas entièrement réglées, vous ne serez pas couvert par l’AMO. Certaines entreprises marocaines ne sont pas vraiment diligentes avec ce genre de choses. Il est préférable, si vous envisagez de travailler pour une entreprise marocaine, de vous renseigner auprès du CNSS pour savoir si cette société s’acquitte de ses cotisations sociales.

Couverture et limites

Le régime de santé marocain se veut une couverture universelle, similairement à la France mais présente tout de même un certain nombre de limites.

Vous êtes couvert (à hauteur de 70% à 90%) par l’AMO pour :

Les actes de médecine générale et spécialités médicales et chirurgicales.

Les soins liés à la grossesse, l’analyse de biologie médicale, la radiologie et l’imagerie médicale.

Les soins paramédicaux.

Les soins optiques.

Les médicaments sur la base du prix du médicament générique le plus cher.

Les soins de base sont prodigués dans les dispensaires tandis que les soins les plus spécifiques le sont dans les hôpitaux.

Cependant, si cette couverture parait relativement complète, le système de santé marocain présente un certain nombre de faiblesses :

  C’est à vous d’avancer les frais médicaux. Vous pouvez prétendre à un remboursement par mois. La demande de remboursement doit avoir été effectuée dans les deux mois suivants le premier jour de traitement pour être valable.

Les soins dentaires ne sont pas couverts.

Si l’ensemble des frais hospitaliers sont pris en charges, le séjour se fait typiquement dans des chambres communes pouvant rassembler jusqu’à 6 personnes.

La qualité des soins dans le secteur public est très inégale. Les hôpitaux publics manquent de docteurs et d’équipements. Certains souffrent parfois de dysfonctionnement grave et un second avis médical est recommandé pour toute opération lourde.

Du fait de ces limites, bénéficier d’une assurance privée en complément ou comme alternative au système de santé marocain.

Le système de santé marocain privé

Si vous souhaitez bénéficier d’un niveau de soin comparable au niveau de soin français, avoir accès au secteur médical privé marocain est indispensable.

Si vous êtes salarié, vous pouvez décider d’adhérer à une mutuelle complémentaire en plus de cotiser à la Sécurité Sociale Marocaine. Si vous travaillez pour une entreprise étrangère, il est probable que celle-ci vous le propose dans votre contrat.

Si vous ne cotisez pas auprès du système de santé marocain, vous pouvez également faire le choix de cotiser auprès d’un assureur privé. Dans ce cas, le montant de vos cotisations dépendra des prestations que vous avez choisi ainsi que de votre niveau de risque (âge, état de santé, profession…).

Cotiser auprès d’une assurance privée ou prendre une mutuelle vous permettra de faire face aux limites du système de santé marocain. Le service public est en effet très développé au Maroc et dispose d’un équipement moderne et bien entretenu. Un grand nombre de médecins spécialistes y sont disponibles. Enfin, cela vous permettra d’obtenir le remboursement de certains soins comme les soins dentaires. Les couts y sont similaires aux couts des soins en France.

Les assurances internationales

Vous pouvez également décider de souscrire une assurance santé internationale. Cela vous permettra de vous faire soigner au Maroc ou ailleurs dans le monde, ce qui peut être avantageux si vous êtes plus à l’aise avec un médecin francophone. Notez néanmoins que les assurances internationales sont souvent beaucoup plus chères que les assurances privées au Maroc.

Enfin, vous pouvez cotiser auprès de la CFE pour garder un équivalent de la sécurité sociale française. Cela vous coutera également particulièrement cher et les remboursements ne seront effectués que dans la limite de ceux faits en France, à moins que vous n’y associiez une couverture supplémentaire.

 Source : https://sirelo.fr/maroc/le-systeme-de-sante-marocain/

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